Next Tourisme : Quel bilan de l’offre « Expériences » ?
Emmanuel Marill : Nous avons lancé cette offre avec l’ambition de proposer des expériences exceptionnelles, de définir quelque chose de véritablement extraordinaire pour les voyageurs, de les faire rêver. Nous continuons à viser loin de ce point de vue, mais également en permettant à plus de gens d’accéder à l’offre, en proposant par exemple des expériences plus courtes. Charme et sophistication se complètent. Plus d’1 millier d’expériences sont maintenant proposées en France.

Sélectionnez-vous les expériences ?
Ce sont les hôtes d’expériences qui viennent vers Airbnb, et nous avons une équipe qui les accompagne, qui va les aider à valoriser ce qu’il y a d’unique, cette petite chose en plus qui fera la différence.

Où en sont vos projets autour du haut de gamme ?
Nous y travaillons. Mais luxe ou pas,  l’objectif est le même : éviter la standardisation, viser l’authenticité, répondre à ce besoin qui s’exprime quel que soit le pouvoir d’achat d’être le premier à vivre quelque chose. Il s’agit également de répondre à l’exigence croissante des voyageurs tout en étant très clair sur la proposition de valeur et en s’appuyant sur les gens, sur la relation humaine, le moment social que permet le modèle Airbnb.

A quelles autres diversifications s’attendre à moyen terme et comment allez-vous travailler le parcours client pour les accompagner ?
J’aurai l’occasion d’en parler lors de Next Tourisme le 23 mai, mais nous évoluons dans plusieurs directions. D’abord notre application permet aujourd’hui de trouver, outre des hébergements, des restaurants, des activités, des informations sur la destination. Et nous avons le projet d’inclure aussi le transport. Nous souhaitons centraliser l’offre des différents blocs du voyage pour retirer au maximum les frictions du parcours client.

Par ailleurs nous nous développons géographiquement. Airbnb n’est pas présent que dans les grandes villes mais dans plus de 20 000 communes en France, une telle granularité est rare dans cette activité.

Enfin nous constatons une explosion des demandes en B2B, aussi nous travaillons, notamment avec les travel managers, pour dépasser les standards de l’industrie du voyage d’affaires.

Et la fidélisation, comment la travaillez-vous ?
C’est l’hôte lui même qui l’assure, par la relation qu’il tisse avec les voyageurs. Dans un voyage, ce que l’on fait sur place participe fortement de la création de souvenirs. Notre rôle est finalement de permettre de décoder une destination rapidement pour se créer les meilleurs souvenirs.

Emmanuel Marill intervient le 23 mai lors de la 6e conférence Next Tourisme sur le thème :  » Une approche voyageur-first, avant, pendant, après le séjour »