2, 3 millions de visiteurs et l’un des sites touristiques français les plus visités, mais aussi un écosystème numérique large : David Nouaille, qui dirige le marketing et la communication du parc à thème, détaille ici les enjeux numériques du Puy du Fou.
Next Tourisme : Quelle est aujourd’hui la part du numérique dans l’acquisition de potentiels visiteurs et leur conversion ?
David Nouaille : Elle est très majoritaire s’agissant de la prise d’information, en cela notre site vise à refléter la nature spectaculaire d’un séjour au Puy du Fou, à proposer une information exhaustive, à être réactif vis à vis de l’actualité – ce qui est très important dans le contexte de crise sanitaire. La part du numérique dans les ventes est de son côté supérieure à 50% sur l’ensemble des cibles, et proche des 2/3 s’agissant des cibles B2C en particulier. Nous nous développons aussi à l’international et le numérique accompagne ces projets : j’aurai l’occasion de détailler ce sujet le 9 juin lors de Next Tourisme.
En 2021, vous avez proposé une nouvelle application mobile. Quel est son rôle sachant que l’expérience du visiteur au Puy du Fou est essentiellement non numérique ?
Cette application a une vocation complémentaire du site. Le site est plus immersif pour donner envie de réserver son voyage, l’application est un compagnon de la visite. Nous ne voulions effectivement pas tomber dans le piège qui aurait consisté à ce que le numérique se substitue au spectacle vivant proposé par le Puy du Fou. L’application a pour objectifs d’aider le visiteur à s’organiser, à gagner du temps. Par exemple en lui permettant de se faire un programme sur-mesure en fonction de ses centres d’intérêts ou de commander son repas, notamment en click & collect. Nous offrons aussi par l’application des traductions des spectacles en 5 langues plus la langue des signes. Nous menons énormément d’enquêtes terrain pour constamment affiner l’identification des besoins des visiteurs en matière d’outils numériques.
Comment développer également les usages de cette application avant et après la visite ?
Cela ne peut passer que par des services : déjà, nous en diffusons via l’application ainsi que des conseils et informations exclusives. Nous avons aussi un générateur de programme et nous souhaiterions aussi à l’avenir que l’application soit utilisée en prolongement de la visite, par exemple en permettant d’accéder à des souvenirs, des photos… Il y a beaucoup de choses encore à imaginer. Les possibilités sont larges sachant aussi que sur 10 visiteurs, 6 environ reviendront au Puy du Fou dans les 3 ans suivant leur visite.
Avez-vous observé, entre maintenant et avant la crise Covid, des changements de comportements des visiteurs ?
Oui mais ils ne sont pas propres au Puy du Fou je crois : je citerai un renforcement des usages numériques, mais aussi une augmentation du panier moyen, dans une logique peut-être de se faire plaisir.
Comment le Puy du Fou coopère avec les acteurs touristiques locaux ?
Nous sommes une locomotive touristique et nous l’assumons. Nous travaillons étroitement avec le département, la région, mais aussi avec Atout France pour l’international, et bien sûr des prestataires locaux de tourisme.
Quels projets pour le reste de l’année 2022 ?
Nous développons un site Internet pour la Chine, à la fois vitrine et de vente en ligne : c’est une bascule pour nous vers une nouvelle culture digitale, de nouvelles plates-formes. Nous transformons aussi notre site de vente en ligne pour une nouvelle version prévue courant 2022. Enfin, nous préparons l’arrivée en 2023 du projet Grand Tour qui a été annoncé en novembre dernier : un nouveau site vitrine plus riche que le site de pré-réservation actuel est en préparation, auquel va s’ajouter un site transactionnel également prévu cette année.
David Nouaille interviendra lors de la conférence Next Tourisme du 9 juin 2022