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Niko Melissano, Musée du Louvre : « Les réseaux sociaux ont donné naissance à un mouvement d’ambassadeurs du musée »

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Niko Melissano participera à la table ronde « Communautés : vers de nouvelles stratégies numériques » lors de Next Tourisme 2014 le 10 avril


Avec le million de fans dépassé en juillet 2013, Le Louvre est devenu l’une des institutions les plus suivies sur Facebook, ce qui place le musée en deuxième position mondiale juste derrière le Museum of Modern Art (MoMA) de New York. La présence sur les médias sociaux auprès des internautes et des museogeeks doit servir l’image du Louvre, mais aussi se traduire en visites : la stratégie de Niko Melissano, Community Manager du Musée du Louvre

Niko Melissano, Musée du Louvre

Niko Melissano
Mobile & Social Media Manager
Musée du Louvre

Un entretien réalisé par Travel Think pour Next Tourisme.

Travel Think. Sur quels médias sociaux êtes-vous présents et comment ? Quelle est votre popularité ? 
Niko Melissano. Le Louvre est actuellement présent sur 8 médias sociaux : Facebook avec plus d’1,2 millions de fans, Twitter avec 79 000 followers, Google Plus avec 175 000 followers, Instagram avec 35000 followers, mais aussi Pinterest, Youtube, Dailymotion et Bobler, un média social vocal. Nous souhaitons également développer notre présence sur d’autres plateformes afin de toucher tous les publics. Ainsi, par exemple, les Chinois figurent dans le top 5 de la fréquentation étrangère du musée, or en Chine, WeChat est le média social de référence.

Nous devons concilier maîtrise de l’image et de la parole de l’institution avec la réactivité indispensable sur ce type de média. Les dernières nouvelles du musée comme les nouvelles toiles visibles, les émissions consacrées à des artistes exposés, ou encore des événements spéciaux, sont publiés en priorité sur Twitter où plusieurs sujets sont relayés chaque jour. Le style sur Facebook, où nous publions en moyenne un sujet par jour, est plus décontracté par rapport à Google Plus. Les jeux-concours sont réalisés pour l’instant uniquement sur Facebook.

Comment favorisez-vous l’engagement ?
Sur Facebook, les internautes peuvent notamment poster des photos sur leur expérience de visite au Louvre. Cela contribue à développer leur sentiment d’appartenance à la communauté Louvre. Nous animons ce réseau en proposant aux internautes de commenter des œuvres mises en ligne. Je citerai également l’organisation d’une soirée Facebook annuelle au Louvre où nous invitons 500 fans, ainsi qu’une soirée au musée Delacroix avec plus de 200 invités.

Que recherche Le Louvre avec sa présence sur les médias sociaux ?
Il s’agit prioritairement d’inciter nos visiteurs virtuels à franchir la porte du musée. 50% des visiteurs du Louvre ont mois de 30 ans, et les réseaux sociaux permettent d’attirer une part plus importante de ce public, plus éloigné des médias classiques.

D’autre part, les réseaux sociaux ont donné naissance à un mouvement d’ambassadeurs du musée. Ils sont devenus un vecteur précieux dans le cadre de nos campagnes d’appel aux dons. Par exemple, à l’occasion de la campagne de restauration de la Victoire de Samothrace, achevée début janvier, environ 300 particuliers ont souhaité devenir ambassadeurs en recrutant, parmi leurs proches, via les réseaux sociaux, des fonds pour la campagne. 15 000 euros ont ainsi été rassemblés. Ce bouche à oreille les incite à découvrir, faire découvrir et permet de montrer la diversité de l’offre du musée.

Enfin, les réseaux sociaux sont un moyen très efficace pour maintenir un lien avec le public étranger et assurer une image du musée à l’international. En 2013, le musée compte 9,2 millions de visiteurs dont 70% de visiteurs étrangers. Les américains, chinois et brésiliens sont les plus représentés.

Quelles sont les pistes de développement sur les médias sociaux ?
Nous souhaitons identifier les top influenceurs de nos communautés en ligne. Cela nous permettra d’affiner nos statistiques.

En interne, nous développons la collaboration entre les différents services du musée. Au fil des projets, le Community Manager est de mieux en mieux identifié par les équipes de la conservation, de la communication, et d’accueil du public, ce qui va permettre d’être d’autant plus actif.

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